Encourager les projets pionniers au service de grandes causes
To encourage pioneering projects at the service of great causes

Deux hommes d’exception

 

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Le docteur Camille Bru, un visionnaire

Fils unique d’une famille du Lot-et-Garonne, Camille Bru s’installe comme médecin à Agen au début des années 20. Doté d’une forte personnalité, ce grand créatif, adepte du concours Lépine, va marquer son époque.

Radiologiste, il invente un système « itinérant » qui lui permet de prendre des clichés au chevet de ses malades : pour pallier l’absence d’électricité dans les fermes reculées, un voltmètre est branché sur le moteur de sa voiture et le chauffeur accélère jusqu’à obtenir le voltage adéquat puis, d’un coup de klaxon, donne le signal du déclenchement de la radio.

En 1935, constatant aux rayons X que les boissons gazeuses accélèrent les mouvements du tube digestif, le docteur Camille Bru a l’idée d’élaborer le premier médicament effervescent contre les troubles gastriques. Bouillonnant d’idées, il se donne les moyens de les réaliser : le soir, après ses tournées de radiologie ambulante, il peaufine les dosages du Normogastryl dans son garage, à Agen. La même année, pour produire et commercialiser ce médicament, il fonde les laboratoires de l’Union Pharmaceutique des Sciences Appliquées (UPSA) qu’il dirigera pendant plus de vingt ans.

Homme de marketing avant l’heure, le docteur Camille Bru fait preuve de génie dans la publicité, en utilisant tous types de supports pour être toujours plus proche des pharmaciens et des médecins : buvards, brosses à ongles, conditionnement en forme de trèfle… Le succès est au rendez-vous, mais cette carrière extraordinaire est brutalement interrompue : l’entrepreneur décède prématurément en 1958.

La mémoire de cet homme original, courageux, intelligent et d’avant-garde sera régulièrement évoquée au fil du développement des laboratoires UPSA.

Le docteur Camille Bru et son épouse
Le docteur Camille Bru et son épouse

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Le docteur Jean Bru, un bâtisseur

Fils unique de Camille et Rachel Bru, Jean Bru envisage tout d’abord de devenir ingénieur agronome mais, sur les conseils de son père, il fait des études de médecine puis débute dans l’entreprise familiale. La collaboration professionnelle entre père et fils, pourtant très proches, est si délicate qu’elle dure peu de temps : Jean Bru reprend ses études pour devenir radiologue.

Au décès de Camille Bru, en 1958, le docteur Jean Bru prend la direction d’UPSA et va s’avérer un industriel inspiré au professionnalisme reconnu par ses collaborateurs et partenaires.

Plus artiste que son père, il a hérité de son esprit d’entrepreneur, de son obstination à mettre ses idées à exécution, à ne jamais renoncer. « L’avenir est à prendre ! Et d’autant plus dans l’industrie pharmaceutique, car la recherche nous ouvre de nouveaux horizons et rien n’est jamais terminé ». Sa curiosité, son pragmatisme et sa détermination vont concourir au succès continu de l’entreprise.

Sa créativité, il l’applique d’abord à la recherche, sa passion. L’entreprise va lui consacrer jusqu’à 20% de son chiffre d’affaires en France.

Comprenant tout le parti à tirer de l’effervescence pour améliorer l’efficacité de certains médicaments, le docteur Jean Bru l’associe d’abord à l’aspirine dès 1960, puis au paracétamol dix ans plus tard (Efferalgan). Il se lance immédiatement dans la production de masse. Ce coup de génie, ainsi qu’une parfaite maîtrise de la production, donnent à l’entreprise une avance déterminante : UPSA prend un nouvel essor, devenant une société industrielle moderne à la conquête des marchés internationaux.

Au début des années 80, 35% des boîtes d’antalgiques vendues en France proviennent des usines UPSA ; le Groupe exporte 45% de sa production vers 75 pays. Pourtant, loin de se voir en magnat du médicament, le docteur Jean Bru reste un rêveur pragmatique, un homme profondément humain : il n’a de cesse d’améliorer les conditions de travail de son personnel, de faire progresser les relations entre l’industrie pharmaceutique et les administrations publiques, de développer la recherche pour faire reculer la douleur.

En 1980, il épouse le docteur Nicole Magniez qui dirige alors la recherche du Groupe. Ils ont le même goût pour les voyages, pour Venise en particulier, pour le golf et la musique. Ensemble, en 1987, ils soutiennent la création du Concert Spirituel, initiée par Hervé Niquet. Ils n’ont pas d’enfant, mais veulent tous deux agir en faveur des enfants défavorisés. Malgré le décès brutal du docteur Jean Bru en 1989, Nicole Bru réalisera ce projet.

Rien n’a de sens si ce n’est au service de l’Homme

L’Homme et son environnement sont au cœur de toutes les actions soutenues par la Fondation Bru. Dans des domaines très différents, notamment l’éducation, la recherche, la culture ou le patrimoine, la Fondation soutient des projets pionniers, ambitieux, susceptibles de faire progresser significativement la cause qu’ils servent.

 

Dr Camille Bru et Dr Jean Bru

Une réussite exemplaire

Au XXème siècle, l’histoire de la famille Bru est intimement liée à l’ascension fulgurante du laboratoire pharmaceutique qu’elle a créé puis développé avec enthousiasme et succès pendant 60 ans.

Nicole Bru

Une femme de conviction

« Ce qui compte, dans la vie, c’est de pouvoir infléchir le cours de choses ! »: telle est la devise de Nicole Bru, médecin, chercheur et femme d’affaires.